La lecture doit vite devenir un plaisir.
Elle doit convier à l’aventure, pas demeurer un exercice.
Pour qui aime lire, chaque livre est un voyage – chaque livre non lu, une promesse ; chaque livre lu, une mine de souvenirs. Et la bibliothèque représente une part non négligeable de l’existence… D’où vient ce lien si profond, sinon des premières lectures ? De l’émerveillement qu’elles ont inspiré…
Cet émerveillement ne saurait être garanti par un quelconque protocole de techniques rédactionnelles. L’objectif de “tous lire” n’est pas de rendre des textes plus lisibles, mais de partager le plaisir de la lecture. Ce projet résulte d’ailleurs de l’indignation d’un romancier – qui a repoussé l’idée de proposer ses propres histoires pour servir ces livres intemporels qui ne s’adressent pas qu’aux enfants. Car il faut un véritable travail d’auteur, au service des grands auteurs, pour parvenir à enchanter les apprentis lecteurs.
«Si vous voulez que vos enfants soient intelligents, lisez-leur des contes de fées. Si vous voulez qu’ils soient plus intelligents, lisez-leur plus de contes de fées.»
Albert Einstein
Les contes de fée, une fenêtre ouvrant sur l’imaginaire littéraire
Les contes traditionnels occupent une place de choix dans notre imaginaire. Tout le monde les connaît, et le cinéma ne cesse de s’en inspirer. En choisissant de proposer les “contes de fées”, si riches de sens, nous souhaitons ancrer la découverte de la lecture dans le socle de notre patrimoine littéraire.
Nous abordons en premier les auteurs les plus populaires (Perrault, Andersen, les frères Grimm…), sachant qu’ils reflètent l’imaginaire littéraire occidental, moins la réalité pluriculturelle contemporaine, et encore moins la richesse francophone. S’ouvrir aux traditions d’ici et d’ailleurs s’inscrit dans nos préoccupations.
Les contes traditionnels, tels que nous les trouvons aujourd’hui chez la plupart des éditeurs, sont soit des traductions, soit des réécritures en “français moderne” qui remontent à plus d’un siècle. Ainsi, Charles Perrault écrit dans le français du XVIIe siècle, la version la plus connue remonte à 1902 (ci-dessous), laquelle emprunte presque tout à celle de 1848… Depuis, la langue a bien évolué, et ces textes présentent bien des embûches pour les lecteurs débutants – et pas seulement eux…
Notre approche transforme les premières lignes du Petit Chaperon rouge (de Charles Perrault) ainsi :
Selon le protocole “tous lire”, le texte originel est réorganisé de sorte à respecter une chronologie linéaire des événements. Les personnages et intrigues trop secondaires sont soustraits. Le vocabulaire est simplifié, les mots difficiles expliqués par leur contexte, répétés à brève échéance. L’essentiel de l’histoire est fidèlement préservé, sans transposition.
Arrivée chez vous grâce au twitt de Vendredi Lecture, je découvre avec intérêt votre site.
Merci.