Bachelard, parlant de la fiction littéraire, explique et justifie pourquoi il ne faut pas édulcorer les contes de fées : la lecture est un apprentissage de la vie, elle aide à domestiquer la peur, nos peurs. Encore faut-il que cette lecture soit « valorisée par l’intérêt littéraire… »

« Mais la meilleure preuve de la spécificité du livre, c’est qu’il est à la fois une réalité du virtuel et une virtualité du réel. Nous sommes placés, lisant un roman, dans une autre vie qui nous fait souffrir, espérer, compatir, mais tout de même avec l’impression complexe que notre angoisse reste sous la domination de notre liberté, que notre angoisse n’est pas radicale. Tout livre angoissant peut alors donner une technique de réduction de l’angoisse. Un livre angoissant offre aux angoissés une homéopathie de l’angoisse. Mais cette homéopathie agit surtout dans une lecture méditée, dans la lecture valorisée par l’intérêt littéraire… »
(Extrait de La Poétique de la rêverie, 1960, Gaston Bachelard).

C’est parce que les transpositions affadies des contes traditionnels ne donnent, au mieux, que d’agréables et éphémères divertissements, que “tous lire” a choisi de réécrire fidèlement ces contes, en déconstruisant l’histoire pour la reconstruire d’une manière plus accessible aux enfants qui ont du mal à lire, sans en modifier les enjeux. Car tout ce qui est livre n’est pas littérature. Et trop de livres pour enfants passent sans laisser d’empreinte.

Perrault_Dore_Peur

Gustave Doré illustre Les Contes de ma mère l’Oye de Charles Perrault.

“tous lire” propose une version “actualisée” des Contes de ma mère l’Oie, en français d’aujourd’hui, en formats ePub et Kindle (et sans DRM), destinée aux enfants qui savent lire, aux parents et grands-parents qui ne veulent plus buter sur un mot, une expression, aux étrangers à la recherche de classiques faciles à lire.