La littérature nous rend-elle meilleurs ? Je n’en doute pas : je suis romancier. C’est pourquoi je refuse que lire reste un privilège. Mon indignation m’a amené à chercher des solutions concrètes. Longtemps, j’ai avancé seul et en toute discrétion; depuis quelques semaines, j’ai rendu public ce projet éditorial. Pour que “tous lire” devienne un laboratoire d’idées concentré sur un objectif simple : aider à aimer lire.

La cause en elle-même a reçu de nombreux soutiens. Le premier test grandeur nature que nous avons lancé a rencontré un succès inespéré, il nous a permis d’améliorer notre prototype, d’explorer d’autres pistes. Nous avons organisé en parallèle une campagne de financement participatif, destinée à finaliser et tester le concept de “lecture progressive”, et notamment un protocole iconographique. À ce jour, treize illustrateurs nous ont adressé leurs premières esquisses, nous sommes en discussion avec plusieurs d’entre eux.

Si cette opération n’a pas réuni les fonds sollicités, elle reste une réussite par la qualité des contacts qu’elle a suscités : le “nous” de “tous lire” n’est plus une tournure de style. Une équipe s’est constituée, un réseau s’est mis en place. Nous sommes mieux armés pour passer à l’étape suivante: transformer notre projet éditorial en un catalogue original et audacieux pour les enfants qui ont du mal à lire ou qui n’aiment pas lire.

“tous lire” a chaussé ses bottes de sept lieues: rendez-vous à tous dans les toutes prochaines semaines!

À ceux qui ont concrétisé leur souhait de partager le plaisir de lire, le plus grand et le plus reconnaissant merci.